L’Institut national d'études démographiques (Ined) indique, dans une nouvelle publication, qu’en 2018, un enfant sur 30 devrait être conçu grâce à la procréation médicalement assistée (PMA) ; dans 70 % des cas, il s'agit d'une fécondation in vitro.

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    « En France, en 2018, un enfant sur 30 (3,4 %)) devrait être conçu grâce à une technique d'AMP assistance médicale à la procréationassistance médicale à la procréation, NDLRNDLR], qu'il s'agisse d'une fécondation in vitro (FIV) ou d'une insémination artificielle », écrit l'Institut national d'études démographiques (Ined) dans son bulletin mensuel Population et Sociétés. L'AMP, son nom officiel, est plus communément appelée PMA (procréation médicalement assistée). Son but : permettre à un couple qui ne le peut pas d'avoir un enfant, au moyen de différentes techniques médicales.

    Parmi ces techniques, la FIV est largement majoritaire et représente « 70 % des enfants conçus » par PMA. La FIV consiste à mettre en contact des ovocytes et des spermatozoïdes en laboratoire. Après fécondation, l'œuf est transféré dans l'utérus de la femme. Le premier de ces bébés nés par FIV (surnommés « bébés-éprouvetteéprouvette »), la Britannique Louise Brown, a vu le jour le 25 juillet 1978. En France, il a fallu attendre le 24 février 1982 et la naissance d'Amandine.

    Débat sur l'extension de la PMA à toutes les femmes

    Depuis cette première, le nombre de bébés nés par FIV a augmenté « selon un rythme remarquablement linéaire », indique l'Ined : « En 2011, 2,0 % des enfants étaient conçus par FIV, et si la tendance se poursuit, la proportion atteindra 2,5 % en 2018, soit 1 enfant sur 40 (plus de 20.000 enfants) ». Selon l'Ined, « 300.000 enfants ont été conçus par FIV entre 1981 et fin 2014. Si la tendance se poursuit, un total de 400.000 sera atteint fin 2019 ».

    Aujourd'hui, la PMA est réservée aux couples hétérosexuels en âge de procréer et dont au moins l'un des deux membres est stérile. L'extension de ces techniques aux couples de femmes et aux femmes seules a été débattue dans le cadre des États généraux de la bioéthique, qui doivent aider le gouvernement à rédiger un projet de loi de bioéthique. Ce texte est attendu au Parlement à l'automneautomne.